Vaporisation : explications et bienfaits

Avant de faire le point sur la vaporisation, il est important d'expliquer en quoi la combustion traditionnelle et surtout mélanger avec du tabac est l'une des façons les plus nocives pour consommer des extraits de plantes aromatiques ou médicinales.

La combustion  

Lorsque l'on fume traditionnellement dans une pipe ou dans une feuille, la chaleur de la combustion est situé entre 400°C et 600°C, cela a pour conséquence de brûler une grande partie de la matière végétale (environ 80%) et de créer des émanations (goudrons) cancérigènes suite à la pyrolyse. On estime que la fumée inhalée à travers une cigarette roulée ne contient qu'environ 20% de produits actifs et environ 80% de produits cancérigènes tel que goudrons, hydrocarbures, métaux lourds, monoxyde de carbone (Co), benzène, toluène, naphtalène, etc....

Voir infographie de l'association NORML en bas de page.

La combustion sans tabac.

Dans le cas des cannabinoïdes consommés en combustion sans tabac le professeur Dale explique très clairement que :

« Comme pour le tabac, les goudrons issus de la combustion du chanvre sont riches en composés cancérigènes […]. Cependant, les cannabinoïdes eux-mêmes ne sont pas cancérigènes. Une manière évidente de protéger la santé des fumeurs est donc de réduire au minimum la teneur en substances toxiques relatives à la fumée, sans diminuer la teneur en cannabinoïdes. » - 1996 Ph.D Dale Gieringer, coordinateur de NORML California

La vaporisation

La vaporisation peut être définie comme une méthode de consommation par inhalation suite à un chauffage doux, entre 150°C et 210°C (NB : le point de combustion de nombreux végétaux est de 230°C) permettant de libérer les principes actifs de la matière sous forme de vapeur. Pour cela deux types de méthodes existent ; la convection et la conduction.

En conduction, la matière végétale est directement en contact avec la source de chaleur. Il en résulte un chauffage plus rapide via un appareil plus petit et moins cher ;  mais avec risque de combustion si trop chauffé. Voir le VapCap M

En convection, on chauffe de l'air qui est ensuite projeté contre la matière végétale. Ainsi, ces appareils permettent un meilleur contrôle de la température et un chauffage plus uniforme. Ils sont en général plus cher et plus volumineux que les vaporisateurs à conduction. Voir le mighty de Storz&Bickel

La différence majeure entre la vaporisation et la combustion classique sera donc la différence de température qui vous permettra en vaporisation de ne tirer que les principes actifs qui vous intéressent car non soumis à la pyrolyse de la cellulose végétale (toxique et cancérigène).

L'idéal pour se préparer à une séance de vaporisation est d'utiliser la matière la plus sèche possible. En effet,  une matière humide aura plus de mal à libérer ses principes actifs.

La manière la plus recommandée d'utiliser un vaporisateur est d'inhaler doucement et en continu la vapeur jusqu’à environ la moitié de votre capacité pulmonaire. Quand vous expirerez, vous pourrez remarquer ou non de la fumée.  Il n'est pas obligatoire de voir de la fumée ; cela dépend de la matière utilisée et de sa qualité. Gardez à l'esprit que la vaporisation ne veut pas dire obligatoirement ''voir de la fumée'' car en réalité bien utilisée c'est la plupart de temps l'inverse !

Les bienfaits :

Les bienfaits sont multiples au niveau aromatique, physiologique et surtout financier.

En vaporisation, votre matière végétale consommée sans les sous-produits de la combustion vous pourrez ressentir avec plus de finesse tous les terpènes (arômes) de votre plante et en apprécier toute sa richesse.

Au niveau physiologique, il est clair que l'intérêt principal et de pouvoir consommer votre produit sans tabac (et ses sous-produits : mercure, ammoniaque, etc...)  et sans les sous-produits de la combustion (rappelez-vous les fameux : benzène, toluène, naphtalène, etc..). Il en résulte un encrassage évidemment beaucoup moins fort du système pulmonaire que ce soit à court, mais surtout à long terme.

Financièrement, s'il est vrai que l'achat d'un vaporisateur est plus cher qu'un paquet de feuille à rouler, le retour sur investissement ne s'arrête pas seulement au niveau de la santé. En effet, en vaporisation c'est plus de 80% des principes actifs qui sont ingérés contre seulement 20% en combustion. Cela permet en consommant de plus petite quantité vaporisée d'avoir les mêmes effets qu'avec 5 fois plus de matière en combustion normale.

 

En conclusion :

- Réduction de plus de 95% des sous-produits toxiques : comparé à la combustion, il n'y a actuellement aucun risques connus sur une utilisation même à long terme.

- Gout net et limpide : Tous les terpènes et les qualité organoleptiques de la plantes peuvent être apprécié sans être altéré par les sous-produits de la combustion.

- Choix des effets et expériences : De nombreux vaporisateurs permettent de choisir une température de chauffe précise de votre matière première afin d'avoir des effets différents. 

- Économie de matière végétale : Grace à une extraction optimale (environ 80%) des principes actifs, la masse de matière première sera beaucoup plus faible que pour le même effet en combustion traditionnelle.

- Discrétion : Grace à des design intelligent et une odeur moins tenace vous serez plus discret à l'intérieur comme à l'extérieur. 

- Environnement : Pas de combustion, pas de fumées, pas de cendres, plus de papiers à rouler et plus de mégots.

- Santé : Aucune complication pulmonaire à court et long terme. De plus, ce mode de consommation permet l’arrêt de la consommation de tabac vis-à-vis de la combustion traditionnelle.

 

Source :

https://www.norml.fr/sante-prevention-rdr/combustion-contre-vaporisation/

https://www.norml.fr/sante-prevention-rdr/info-conso/#infographie

http://fuckcombustion.com/ (anglais)

+ Grotenhermen, Franjo. « Harm reduction associated with inhalation and oral administration of cannabis and THC » [archive] Journal of Cannabis Therapeutics, 2001, vol. 1, nos 3-4, p. 133-152.