CBD, contre-indications et interactions médicamenteuses

À quels médicaments faut-il faire attention lorsque vous prenez du CBD ?

Rappel : le Cannabidiol (CBD) est une substance non dangereuse, non toxique et non psychoactive issue du chanvre (cannabis). Au même titre que n’importe quelle autre substance, il existe des niveaux et des seuils pour lesquels il est déterminé certaines réactions, certaines tolérances, certains effets secondaires chez une personne.

Même si ces seuils en quantité de CBD par individu ou tranche de poids ne sont pas encore clairement établis et qu’il existe beaucoup de facteurs externes, on peut associer un certain nombre d’effets secondaires du CBD possibles à la seule prise élevé de CBD : diarrhées, somnolences, baisse de tension, vertiges, fatigue. Souvent, les effets secondaires du CBD ne rentrent que très peu en compte chez les personnes qui l’utilisent, soit parce que le bénéfice apporté par le CBD subjugue les effets indésirables, soit parce que le CBD remplace un traitement classique avec des effets secondaires plus lourds encore.

En effet, les personnes qui ont le plus besoin du cannabidiol sont souvent sous traitement médicamenteux directement lié à une pathologie. C’est tout l’objet de cet article, vous permettre de prendre les mesures nécessaires pour limiter les risques liés à une interaction médicamenteuse lorsque vous consommez du CBD.

Cannabidiol et contre-indications ?

CBD médicament

D’une façon générale, le risque d’interaction grave avec le cannabidiol est très limité. Il est essentiellement lié au processus de métabolisation des médicaments par les enzymes dans le foie : notamment les enzymes du système que l’on appelle cytochrome P450. C’est aussi une histoire de dosage, que ce soit du CBD ou votre médicament, le dosage  joue un rôle primordial et déterminant dans l’interaction. Une même substance mélangée avec le CBD peut avoir un effet et son contraire selon le rapport au dosage.

Enfin, il faut bien prendre les informations qui vont suivre en gardant à l’esprit que les doses «thérapeutiques » de CBD administrées dans les études citées sont autour de 200 à 300mg par jour ce qui est bien supérieur à la consommation moyenne de CBD pour une personne utilisant du CBD comme complément alimentaire (moyenne de 20 à 60mg par jour).

57 molécules à surveiller de près avec les cannabinoïdes !

D’après une récente étude du Penn State College of Medicine in Hershey (aux États-Unis) publiée dans « Medical Cannabis and Cannabinoids » le CBD et le THC pourraient perturber l’action de 57 médicaments classiques dont voici la liste ci-dessous.

Parmi ces 57 molécules, voici les plus dangereuses interactions possibles avec le Cannabidiol : 

  • Les anticoagulants à base de warfarine 
  • Les antiarythmiques comme le “amiodarone”
  • Les hormones thyroïdiennes comme la Levothyroxine 
  • les anticonvulsants à base de Clonazepam/Clobazam

Nous vous recommandons la plus grande prudence voire la sollicitation de l’avis de votre médecin si vous suivez un traitement qui comprend ces molécules.

CBD et enzymes du foie du cytochrome « P450 »

cbd interactions medicamenteuses

Toute médecine qui exploite le potentiel thérapeutique du CBD doit garder à l’esprit que le Cannabidiol peut à la fois augmenter ou bien inhiber de nombreuses enzymes du cytochrome P450 dans le foie, et de ce fait, peut potentiellement avoir un impact sur de nombreuses familles de médicaments.

“Il est d’autant plus important de le prendre en compte dès lors que les médicaments ont par nature des effets secondaires lourds ou que la personne est affaiblie ou qu’elle suit de multiples traitements, ou bien encore que les doses de CBD sont élevées.” Pr.Adrian Devitt-Lee- Université de Tufts-Massachussetts-USA.

Autrement dit, le risque lié à un problème de métabolisation du médicament classique dans le foie par le cytochrome P450 lors d’une consommation de CBD est double : 

  • Soit votre médicament peut ne pas être synthétisé et de ce fait, n’est pas diffusé correctement. Vous risquez donc de ne plus apporter l’action thérapeutique visée.

 

  • Soit au contraire, le CBD peut augmenter et favoriser la métabolisation ou les effets de votre médicament, le taux de substance de votre médicament dans l’organisme est trop élevé, vous risquez des effets secondaires liés à un surdosage.

Le CBD interagit avec environ 60% des médicaments classiques sur ordonnance de la même manière que le pamplemousse, mais ils ne sont pas pour autant tous contre-indiqués avec le Cannabidiol. Il arrive que pour certains types de médicaments, votre médecin vous recommande de ne pas manger de pamplemousse pendant votre traitement, si tel est le cas, il est fort probable qu’il soit conseillé la même prudence avec le CBD.

Tout comme le CBD, on sait qu’un composant du pamplemousse interfère avec les enzymes du cytochrome P450. Le meilleur moyen de prévenir cette interaction, d’après cette étude, c’est d’espacer les prises de médicaments et de CBD de plusieurs heures pour bien laisser le temps au foie (et aux enzymes du cytochrome P450) de procéder à son action sur le médicament sans altération aucune par le CBD.

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CBD et antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères

Ces médicaments sont très largement prescrits en France, principalement pour lutter contre anxiété, dépression, troubles du sommeil ou bien d’autres troubles psychologiques, non sans effets secondaires parfois dangereux, il faut également surveiller les risques d’accoutumance avec ces types de médicaments.

On retrouve principalement deux familles de molécules dans ces médicaments :

  • Les Inhibiteurs Sélectifs de Recapture de la Sérotonine (ISRS): Prozac, Paxil, Celexa, Zoloft, Seroplex, Priligy. Il n’existe pas de rapport d’études ayant étudié les risques liés à une prise rapprochée de CBD et d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques ou de somnifères. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’interactions médicamenteuses avec le CBD et cette famille de médicaments, mais plutôt que les retours de mauvaise expérience sur le plan personnel sont rares. Les quelques retours anecdotiques évoquent malgré tout une tendance à l’hypomanie (forme d’obsession légère) comme effet secondaire non désiré.
  • Les Benzodiazepines: comme le Xanax, Valium, Temesta, Lexomil. Il n’existe pas de rapport d’études ayant étudié les risques liés à une prise rapprochée de CBD et de benzodiazepines. En revanche, selon des expériences anecdotiques, parmi les effets non désirés, on retrouve une somnolence aigüe, un sentiment de confusion générale, ou encore des difficultés à la concentration.

Par prudence, il est recommandé d’espacer de 2 à 3 heures les prises de CBD avec ces types de médicaments, pour ne pas en perturber la dégradation et métabolisation. Idéalement, si vous suivez un traitement avec ces médicaments, vous pouvez en parler avec votre médecin au préalable.

Enfin, pour relativiser, en prenant de minimes précautions, le risque d’interactions dangereuses entre CBD et antidépresseurs, anxiolytiques ou somnifères si c’est du CBD pour dormir est faible et limité.

medicament et cannabis

CBD et Anti-convulsants

La famille des anti-convulsants, indiquée pour les troubles épileptiques notamment, dans laquelle on retrouve le Clobazam, commercialisé sous le nom : “Onfi” et le Clonazepam, commercialisé sous le nom “Rivotril” et le Lamotrigine commercialisé sous le nom “Lamictal” parmi les plus connus et largement distribués.

Il apparait que chez certaines personnes, l’association de CBD à très haute dose (autour de 300mg par jour) et de Clobazam/Clonazepam entraine une interaction non désirée provoquant une extrême fatigue et sédation. Dans cette étude, une équipe de chercheurs ayant travaillé sur l’Epidiolex rappelle malgré tout que l’association de médicaments antiépileptiques avec le CBD reste essentiellement sans danger. 

Dans cette autre étude, les scientifiques décrivent qu’il est envisageable de réduire le dosage de Clobazam/Clonazepam (et ses effets secondaires propres) lorsqu’il est administré en combinaison avec de fortes doses de Cannabidiol. Il faut bien entendu une supervision médicale pour ce faire.

CBD et hormones thyroïdiennes

La famille des hormones thyroïdiennes, dont la Levothyroxine ou L-Thyroxine est indiquée dans les cas d’hypothyroïdie, mais aussi bien d’autres formes de déficiance de la thyroïde.

Nous recueillons assez fréquemment des retours d’expérience malheureux avec effets secondaires lourds sur l’utilisation de CBD en association avec le médicament Levothyrox. Et ce parfois, en espaçant les prises de plusieurs heures. Si vous prenez quotidiennement du Levothyrox, nous vous recommandons donc la plus grande prudence avant d’essayer le Cannabidiol, et de préférer des modes d’administration qui ne sollicitent pas le foie (e-liquides, patchs CBD)

CBD et Corticostéroïdes ou corticoïdes : (ou anti-inflammatoires stéroidiens)

Les Corticostéroïdes ou corticoïdes sont de puissants anti-inflammatoires et immunosuppresseurs qui miment l’action de la cortisone ou cortisol, souvent indiqués dans des maladies auto-immunes ou inflammations chroniques.

On les retrouve sous les noms commerciaux : Prednisone, Prednisolone, béthaméthasone. La cortisone provoque de lourds effets secondaires et une « cortico-dépendance » à terme. Une prise de corticoïdes associée à une prise de CBD pourrait empirer les effets secondaires. 

Cette étude avance que dans le cytochrome P450, dans le foie, les mêmes enzymes (CYP3A) sont inhibés par les corticoïdes et le CBD, s’en suit une dégradation trop lente du corticoïde, ce qui conduit à un  et des risques d’effets secondaires liés à la cortisone aggravés.

CBD et antihistaminiques

Les antihistaminiques sont utilisés dans le traitement des allergies ou des états grippaux, parmi les multiples molécules que l’on retrouve dans les antihistaminiques, la doxylamine, que l’on retrouve dans le médicament commercialisé sous le nom : « Humex » est à surveiller particulièrement lorsque combiné avec du CBD.

En effet, il est reporté des effets secondaires comme : somnolence, confusion, troubles cognitifs et moteurs, voire même des troubles respiratoires lorsque la doxylamine et le CBD sont mélangés. Encore une fois, dans cette étude on constate que le CBD perturbe le fonctionnement des enzymes dans le foie responsable de la dégradation de la doxylamine, et cela conduit à des effets indésirables plutôt lourds.

Cette interaction est bien documentée car le « Humex » est déjà dans le viseur des autorités en tant que médicament vendu sans ordonnance pour lequel il y a des risques et des abus connus ; le Humex contient par ailleurs de la pseudoéphédrine, un dérivé de la méta-amphétamine qui a été source d’abus (aux USA) chez les personnes dépendantes à des psychotropes, qui utilisent ce produit en le coupant avec de l’alcool et autres substances comme un « shoot ».

Attention donc, si vous prenez des médicaments contre des allergies ou contre un état grippal, vérifiez bien la composition de votre traitement et espacez-le de vos prises de CBD au maximum (minimum 4h entre chaque prise).

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CBD et anticoagulants

Les anticoagulants ou diluants-sanguin, comme leurs noms l’indiquent, consistent à fluidifier le sang et réduire les risques de formation de caillots sanguins, et ainsi réduire le risque d’accidents cardio-vasculaires.

Leur administration doit être surveillée médicalement car il existe un risque d’hémorragie interne si le sang est trop dilué et qu’il existe des lésions. Parmi les anticoagulants fréquents, on trouve la « « warfarine ou coumaphène », or une étude de 2007 a pointé le CBD comme un “booster” de la warfarine.

En effet, dans cette étude, il est démontré que le CBD a tendance à augmenter les effets et la durabilité des effets de la warfarine. Il est donc théoriquement dangereux de consommer du CBD lorsqu’une personne est sous anticoagulant à base de warfarine car le niveau de dilution du sang n’est plus sous contrôle, cela est particulièrement dangereux en cas de lésions et peut conduire à des hémorragies.

Prudence donc si vous prenez des anticoagulants à base de warfarine et projetez de consommer du CBD, si vous avez le moindre doute, nous vous recommandons d’en parler préalablement avec votre médecin.

CBD et analgésiques (à base d’opiacés) :

Les analgésiques à base d’opiacés sont de plus en plus prescrits, notamment aux USA, ce qui a d’ailleurs conduit à ce qu’on appelle aujourd’hui la crise des opioïdes dans le pays, principalement à cause du Fentanyl, un dérivé synthétique 100 fois plus puissant que la morphine.

Parmi les médicaments analgésiques à base d’opiacés en France, on retrouve les médicaments qui incluent de la codéine dans leur composition : Efferalgan / Daffalgan codéiné ou coDoliprane ; les médicaments qui incluent du Tramadol que l’on retrouve sous les noms commerciaux : Contramal, Ixprim, Topalgic, Zamudo et enfin les morphiniques comme l’oxycodone, l’hydromorphone, le fentanyl sous les noms commerciaux : Actiskénan, Moscontin, Sophidone, Oxycontin, Instanyl.

Il n’existe pas de contre-indication précise entre le CBD et les opiacés mais il semble d’après cette étude que les effets du CBD et les effets des analgésiques à base d’opiacés lors d’une prise simultanée ont tendance à s’ajouter voire se potentialiser.

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Il est recommandé d’ajuster le dosage des opiacés lors d’une prise de CBD pour éviter une dépression du système nerveux central, c’est à dire un ralentissement des fonctions moteurs trop important.

A contrario, fort de cette interaction, il n’est pas rare de voir à terme des patients qui petit à petit vont graduellement réduire leur prise d’opiacés au profit de cannabinoïdes. Il faudra quand même être particulièrement vigilant aux effets hypotenseurs induits à la fois par les opiacés et par le CBD. Les effets secondaires possibles non désirés lors d’une prise concomitante sont de l’ordre de la sédation, somnolence, troubles cognitifs.

Attention, il semble que le Tramadol et la Codéïne, qui agissent sur une même enzyme (CYP2D6) ne soient pas aussi efficaces lorsque mélangés avec le CBD car la métabolisation n’est pas optimale, l’enzyme est inhibée par le CBD.

Par sécurité, nous recommandons une nouvelle fois de bien espacer les prises d’analgésiques à base d’opiacés et de CBD de plusieurs heures, d’ajuster les doses d’analgésiques en prévision d’un effet additif entre effets du CBD et effet des opiacés, et enfin, si vous avez le moindre doute, nous vous invitons à en parler avec votre médecin au préalable.

CBD et bétabloquants

Les bétabloquants sont indiqués dans la gestion de l’hypertension artérielle et dans d’autres troubles vasculaires et cardiaques. Ils visent à réduire la pression artérielle chez la personne traitée.

Les noms commerciaux les plus connus sont : Timacor, Kredex, Artex, Tenormine, Temerit, Celectol. Or le CBD a lui aussi un effet hypotenseur. Il est impératif de vérifier avec votre médecin la compatibilité des traitements avec le CBD, un ajustement du dosage des bétabloquants est probablement nécessaire.

Les risques cardiaques associés à une interaction entre bétabloquants et CBD sont sérieux et peuvent être très dangereux. Nous vous recommandons très fortement de consulter votre médecin ou votre cardiologue préalablement à l’utilisation de CBD si vous suivez un traitement à base de bétabloquants.

CBD et narcoleptiques 

Les narcoleptiques ne sont pas exclusivement destinés à traiter la narcolepsie. Certains narcoleptiques comme le Xyrem, contenant de l’oxybate de sodium, peuvent entrainer des interactions dangereuses en combinaison avec des doses de CBD élevées. En effet, les narcoleptiques luttent contre la cataplexie (perte du tonus musculaire sans perte de conscience) et sollicitent le système nerveux central. 

Le CBD agit également sur le système nerveux central et dans le cas des narcoleptiques en association avec du CBD, les effets indésirables peuvent être dangereux : hypotension artérielle, tachycardie, problèmes respiratoires, étourdissements…

Si vous prenez le médicament Xyrem, nous vous déconseillons très fortement de consommer du CBD (et toute autre substance d’ailleurs) avant d’en parler préalablement à votre médecin.

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CBD et anti-hyperglycémiques

Les personnes diabétiques qui prennent des anti-hyperglycémiques à base de metformine, une substance utilisée pour le contrôle du taux de glycémie dans le sang, doivent prendre des précautions avec le CBD. En effet, il convient de bien vérifier le taux de sucre dans le sang très régulièrement si vous consommez du CBD simultanément puisqu’ il est prouvé que les cannabinoïdes dont le CBD ont tendance à contrer les effets de cette molécule.

Un taux de glycémie dans le sang peut entrainer de lourdes complications pour une personne diabétique. Si vous prenez de la metformine et que vous souhaitez essayer le CBD dans le traitement de votre diabète, nous vous conseillons d’en parler préalablement avec votre médecin et/ou d’être très prudent en vérifiant les niveaux de sucre dans le sang plus fréquemment encore.

Pour conclure sur le CBD et contre indications et interactions médicamenteuses.

Vous l’aurez compris, nous avons listé dans cet article les principales interactions médicamenteuses avec le CBD pour lesquelles il faut être particulièrement vigilant. Cette liste me représente pas pour autant une contre indication directe à la prise de Cannabidiol, mais plutôt une invitation à la vigilance et au respect de quelques recommandations par prudence. 

Pour rappel, il faut être d’autant plus vigilant que les effets secondaires inhérents au médicament sont sévères et que la dose de CBD est élevée. Pour limiter les possibles interactions, il donc fortement recommandé et prudent d’espacer de plusieurs heures (de 3 à 4 heures en moyenne, mais quid de la métabolisation complète selon le médicament) la prise de CBD de celle du médicament pour que le foie dégrade correctement les molécules ingérées, sans altération par le CBD. Rappel, les enzymes du cytochrome P450 interviennent dans la métabolisation d’environ 60% des médicaments.

Même si les risques d’interactions médicamenteuses avec le CBD sont susceptibles de concerner beaucoup d’entre vous tant le spectre est large, peu d’entre vous ont une consommation de CBD aussi importante que celle retenue dans les études (autour de 200-300mg par jour) ; en revanche, pour les personnes qui suivent des traitements où la précision de la dose administrée est un facteur essentiel dans le succès de la thérapie, le CBD empêche de contrôler l’efficacité du traitement car il en modifie le comportement, c’est le cas par exemple dans le cadre de traitement par chimiothérapie, où il convient d’éviter une dose qui n’aura pas assez d’effets et une dose qui sera toxique.

D’une manière générale, encore une fois si vous avez le moindre doute sur une contre-indication, ou la compatibilité du CBD avec votre traitement actuel, parlez-en avec votre médecin au préalable, préparez votre rendez-vous en lisant notre article « Parler de CBD a votre médecin »

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